
Cette
page propose les ouvrages des auteurs ayant participé ou oeuvrant
à des rencontres-débats au sein de
l'association. |
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Janine Altounan, Yacine Ahmis, Fethi Ben Slama, Alain Brossat, Hildegarde Charlot, Patrick Chemla, Pierre Delion, Pascale Hassoun, Véronique Jouvel, Emilie Lumbroso, Jean Oury, Blandine Ponet, Monique Tricot
©2004
Santé mentale (Hors collection) -
EAN : 9782749203294 -
16 x 24, 144 pages -
16.00 €
Parmi les multiples acceptions du terme de résistance, celle qui se rapporte à l’imaginaire politique vient en premier à l’esprit. La psychothérapie institutionnelle ne s’est-elle pas inventée sur fond de résistance au nazisme, en articulant les registres hétérogènes du politique et de la psychanalyse ? Actualiser cette démarche, c’est prendre acte de la montée des communautarismes et, dans le champ psychiatrique, résister à l’air du temps, à tous les processus normatifs qui, au nom du bien, risquent d’étouffer les possibilités de parcours imprévus.
Comment insister sur cette dimension d’un « désir travaillé » qui relance sans cesse pour chacun son rapport à la psychanalyse sans pour autant méconnaître les enjeux d’une aliénation politique sous-jacente ?
Au-delà de l’actualité des résistances à la psychanalyse, l’objet de ce livre est d’analyser, à partir de la clinique psychanalytique et du travail de psychothérapie institutionnelle, les résistances à l’Inconscient, de l’Inconscient, ce qui toujours ramène à la question du transfert et à celle de l’engagement du désir de l’analyste ou du soignant. |
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Yacine Amhis, Françoise Attiba, Franck Chaumon, Guy Dana, Thierry Delcourt,Patrick Chemla,Jean Pierre Lehman, Emile Lumbroso, Jean Oury, Jean Claude Polack, Blandine Ponet, Philippe Refabert, Leila Sebbar,Barbara Wallian, Therese Zampaglione, Radmilla Zygouris
©2006
Santé mentale (Hors collection) -
EAN : 9782749205892 -
16 x 24, 152 pages -
16.00 €
« Depuis longtemps à La Criée, cet enjeu des limites nous travaille, qu’on l’ait envisagé sous l’angle de la clinique, du “transfert-contre-transfert” ou des théories analytiques qui en répondent. Il est essentiel que ce questionnement ne se cantonne pas à la notion “d’état limite”, ce qui pourrait tourner court. Bien au contraire, il s’agit de penser à partir de notre embarras dans le transfert, tant dans la cure que dans les pratiques institutionnelles, et de se demander à chaque fois que le thérapeute vient à être troublé dans son repérage : qui parle ? Quelle strate psychique est atteinte ? De quel sujet s’agit-il ? Et surtout, comment continuer à avancer, perlaborer la traversée et faire advenir le sujet potentiel dans le transfert ? »
Patrick Chemla, psychiatre et psychanalyste, au centre Antonin Artaud (Reims) et président de l’association La CRIÉE.
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Yacine Amhis, Françoise Attiba, Odile Borel, Syvie Benzaquen, Jean-Jacques Blévis, Jean-Yves Callerot, Patrick Chemla, Alice Cherki, Daniel Destombes, Marie-Dominique Dubost, Mireille Faivre-Engelhardt, Jean-Max Gaudillière, Emile Lumbroso, Ginette Michaud, Jean Oury, Blandine Ponet
©2002
EAN : 9782749200637 - 158 pages -
21 €
Pourrions-nous envisager qu'il y ait du trauma dans la Culture, ce dont Freud avait d'ailleurs pris acte après la Première Guerre mondiale, l'impact des névroses traumatiques le conduisant à reconsidérer sa doctrine et à inventer la pulsion de mort ? La Deuxième Guerre mondiale et la Shoah n'ont-elles pas ruiné la Culture, faisant surgir les génocides, " l'homme des camps " et l'enjeu de la survie ? Comment articuler ces différents registres qui trament le sujet ? Quoi d'autre que le fil rouge de l'inconscient freudien ?
La clinique, et en particulier celle des psychoses, est là pour témoigner des catastrophes qui peuvent affecter toute une lignée. Ne s'agirait-il pas alors pour le thérapeute d'œuvrer à ce que cette catastrophe puisse se mettre en scène, faisant advenir " un semblant de trauma " qui permette au sujet psychotique de se construire dans l'espace du transfert ?
Issu des VIIe rencontres de la CRIEE (Reims), cet ouvrage rassemble des psychiatres, des psychanalystes, des soignants, qui étayent leurs réflexions sur leur pratique professionnelle.
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Françoise Attiba, Patrick Chemla, Bernard Chouraqui, Edith Ciorsant-Decock, Francoise Davoine, Olivier Delecaut, Daniel Destombes, Jean-Max Gaudillière, Frederic Gros, Dimitri Karavokyros, Jean Pierre Lehman, Emile Lumbroso, Luc Maes, Jean Oury, Blandine Ponet, Manuel Tavares, Myriam Ziri, Radmilla Zygouris.
©1999
Santé mentale (Hors collection) -
EAN : 9782865867417 -
16 x 24, 184 pages
21.30 €
« Asile ? » serait au cœur d'une aporie, d'une tension irréductible entre l'hospitalité et l'hostilité, entre ce qui constitue l'abri, le "chez soi", l'accueil de l'étranger, et le repli, l'enfermement, l'exclusion. Si la lutte contre l'Asile a pu à une époque faire signe de ralliement pour une génération rêvant d'une illusoire table rase, il serait temps d'en remettre au travail les éléments fondateurs. Qu'en reste-t-il à l'heure de la disparition programmée des hôpitaux psychiatriques opérée par l'Etat au nom d'impératifs économiques mais aussi plus pernicieusement en détournant certains idéaux anti-asilaires ? Comment penser enfin à travers l'expérience analytique le chez soi, le lieu de l'Autre primordial préalable à toute possibilité de transfert, et rétif à toute idée d'appropriation ? Comment en quelque sorte donner asile à la folie ? |
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La revue Sud / Nord vient d’en éditer tous les textes
http://www.editions-eres.com/resultat.php?Id=2369 |
« Quelle politique pour la folie ?
Le suspense de Freud »
Guy DANA

Dans ce livre centré sur la notion d’espace, Guy Dana expose sa conception du travail de secteur avec la psychose, conception politique d’une organisation des lieux envisagée sous l’éclairage de la psychanalyse pour aboutir à la notion d’une « cure sectorielle » des patients psychosés, formule qui consacre le lien entre psychanalyse et politique.
Comment gagner de l’espace pour penser et exister? Pourrait être la question directrice de cet ouvrage ; avec la psychanalyse et le dispositif sectoriel, l’auteur propose une réponse.
Il démarre d’un constat : celui d’une certaine congruence entre la modernité et la psychose dans le traitement de l’espace.
En effet, Guy Dana constate que la modernité telle que nous la connaissons, toute préoccupée de la performance, tend vers la clôture, l’évitement de l’élaboration, la lutte contre l’inattendu, l’évitement voire la négation du conflit et notamment du conflit psychique.
En psychiatrie, dans nos services, nous pouvons le constater à travers le développement des normes et des protocoles, réponses toutes faites et rendues obligatoires par une évaluation pensée comme une vérification, annulant de ce fait la réflexion, le débat, la dispute entre professionnels.
De même, l’esprit gestionnaire et rentabiliste de la loi HPST, réorganisant l’hôpital public, prône une fermeture des structures peu rentables vécues comme coûteuses en argent, c’est-à-dire les établissements de proximité, pour favoriser le rassemblement et la mutualisation des moyens dans des sites uniques.
Ces deux exemples témoignent d’une volonté de « mise en ordre », d’uniformisation des pratiques et des lieux.
Par ailleurs, la langue promulguée par la modernité est une langue occupée, pleine, « positive », prônant la transparence, l’adéquation, la traçabilité. Niant le conflit psychique et la division du sujet, la méconnaissance que chacun entretient avec lui-même, elle opère une tentative de saturation de l’espace, de colmatage des brèches.../...lire la suite
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.../...
Or, remarque l’auteur, la rhétorique de la modernité et son fonctionnement voisine avec la sémiologie psychotique.
En effet, la psychose peut être considérée comme une organisation défensive contre la discontinuité, l’inattendu, le conflit psychique, la pensée incidente vécue comme étrangère. Nous le constatons dans la clinique : les patients psychosés se prêtent mal à l’inattendu, le conflit psychique leur est difficilement soutenable. Ils lui préfèrent la sécurité d’un monde objectivé par le délire, fournissant des certitudes et permettant d’évacuer un questionnement existentiel alors vécu comme extérieur et persécutant.
Dans la psychose comme dans la modernité, il existe une lutte contre la discontinuité, la séparation, la différenciation et une tendance à l’uniformisation et à l’aplanissement des conflits.
A l’inverse de cette tendance, la psychanalyse, s’appuyant sur l’imprévisible de l’association libre et favorisant la familiarisation du sujet avec sa part méconnue, inconsciente, se donne pour but de lever un interdit de penser, d’ouvrir un espace. Un espace permettant un accueil modifié de l’inattendu, l’augmentation du champ du décidable.
En cela, elle est un gain de liberté et favorise l’émergence du sujet.
Elle est l’envers de la passion de l’ignorance.
En mettant en rapport espace psychique, intervalle entre les mots, espace géographique, en soulignant l’intimité qui existe entre territoires psychiques et territoires géographiques, l’auteur propose une conception du travail avec la psychose « au cœur de la ville comme au cœur du langage ».
Cela est possible grâce au dispositif du secteur.
Partant de l’idée qu’il est possible de penser l’articulation des lieux comme l’articulation des signifiants, dont le but, en formant une chaîne signifiante, est de sortir d’une bouillie indistincte dénuée de mots différenciés, il propose une manière de penser les lieux de soins qui favoriserait la relance de la symbolisation, de l’individuation, du travail psychique.
Le secteur est ici pensé comme un contenant à plusieurs lieux, des lieux articulés comme des signifiants, dont aucun n’est le centre car il n’existe pas de centre mais une circulation. L’intervalle entre les lieux répond à l’intervalle entre les mots, fournit un espace vide permettant l’émergence d’un travail psychique. Pour un patient donné, des transferts se nouent avec les soignants, avec les différents lieux ; ces transferts qui évoluent, naissent et disparaissent au gré des séquences institutionnelles, favorisent le fait de recommencer plutôt que de répéter indéfiniment, recommencement dont on peut penser qu’il permet finalement, chez des patients qui se réfugient si finalement dans un hors temps, de transformer les événements en mémoire, de constituer une histoire personnelle, un sujet qui tolère avec moins de difficulté l’inattendu et l’étranger qui est en lui.
Un sujet qui, finalement, gagnant en espace, gagne en liberté.
Loriane Brunessaux, pour UTOPSY. |

Santé mentale (Hors collection) -
ISBN : 978-2-7492-1241-8
EAN : 9782749212418
13.5 x 21 - 160 pages
18.00 €
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Faire « l’expérience de la folie » renvoie en premier lieu chacun à l’énigme de l’Inconscient que l’invention freudienne a défriché mais qui nous revient toujours de façon inédite et bouleversante. Cela relance une traversée de ce qui, au plus intime de chacun, fait obstacle ou empêchement à la rencontre de la folie. Renoncer au leurre séducteur d’un « savoir par avance », quand bien même il puiserait aux meilleures sources est nécessaire pour privilégier « la parole vraie » et le geste nécessaire. Encore faut-il sans cesse subjectiver les théories analytiques pour fabriquer sa « boîte à outils conceptuels » qui se trouvera malmenée à chaque fois, et surtout prendre le risque de la rencontre. Les auteurs en rendent compte chacun à leur manière.
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Elisabeth Weissman
Préface Stéphane Hessel
Enquête sur la résistance dans les services publics
Attachée de presse : Solveig de Plunkett
01 49 54 36 65
sdeplunkett@editions-stock.fr
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Ils sont enseignants et refusent de ficher, d’évaluer et de stigmatiser leurs élèves. Ils sont conseillers pôle-emploi et proclament qu’ils ne feront pas de délation. Ils sont postiers et refusent de devenir vendeurs de produits en tout genre. Ils sont électriciens/gaziers et défendent le droit à l’énergie en le rétablissant chez les plus démunis. Ils sont agents forestiers et s’opposent à la surexploitation de la forêt. Ils sont psychiatres et résistent à la nuit sécuritaire qui s’est abattue sur l’univers psychiatrique. Jusqu’aux policiers qui dénoncent et freinent la course folle aux chiffres et interpellations.
Ils ne feront pas le sale boulot qu’on exige d’eux, depuis que Nicolas Sarkozy a lancé la plus grande opération de déconstruction, de marchandisation des services publics encore jamais menée.
Face à une politique d’asphyxie programmée qui érige en norme la course au chiffre et au rendement, l’évaluation et la compétition, la répression et le fichage et qui menace les droits fondamentaux et la cohésion sociale, de plus en plus de professionnels refusent de voir leurs organismes transformés en machine à faire des actes et du cash, leur métier dénaturé et leur éthique piétinée.
Constatant la souffrance, la perte de sens et la régression qui en résulte aussi bien pour les agents que pour les usagers, Ils mettent en œuvre, seuls ou derrière un syndicat, des stratégies de résistance : désobéissance collective affichée, opposition active souterraine, freinage subversif.
Ce livre, construit comme un abécédaire de la désobéissance et de la résistance aujourd’hui dans les services publics, s’adosse à une enquête de terrain allant de Calais à Toulouse en passant par Nice, Fontainebleau, Paris, Metz, Charleville et le plateau des Glières.
Il montre l’incroyable cohérence de l’entreprise de démantèlement qui traverse aujourd’hui tous les services publics.
Il donne à entendre des témoignages bouleversants d’hommes et de femmes pris dans la tourmente du saccage de leur métier, qui veulent le défendre envers et contre tout au nom du bien collectif, des valeurs républicaines et du pacte social issu du programme du Conseil national de la résistance.
L’auteure :
Diplômée de Sciences Po, journaliste, essayiste, Elisabeth Weissman, revendique un regard politique sur la société. Après avoir exploré l’emprise du libéralisme économique sur notre intimité dans son précédent livre « La nouvelle guerre du sexe »( Stock), elle aborde ici l’invasion du champ public par la logique marchande et les résistances qui s’y opposent.
« La désobéissance éthique » est son septième ouvrage.
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- Broché: 131 pages
- Editeur : Grasset & Fasquelle (14 octobre 2009)
- Langue : Français
- ISBN-10: 2246752914
- ISBN-13: 978-2246752912
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Une femme ne naît pas alcoolique, elle le devient. Parce qu'un jour, quelque chose qui relève de sa fonction symbolique dans l'ordre de la procréation s'est trouvé bafoué. Telle est la thèse, clef d'interprétation d'un mal de plus en plus répandu, que Gérard Haddad avance dans ces récits-essais. Elle lui a été transmise par des femmes venues le consulter ou dont il a lu l'histoire, ou encore ai travers des témoignages de confrères.
Biographie de l'auteur
Gérard Haddad est psychiatre psychanalyste. Son travail théorique porte sur l'étude du fait religieux (et en particulier du judaïsme) à la lumière de la psychanalyse. Il a également traduit la plupart des ouvrages de Yeshayayou Leibowitz parus en langue française. Il a principalement publié : Manger le livre (Grasset, 1984) ; Les Biblioclastes (Grasset, 1990) reparu sous le titre Les Folies millénaristes ; Le jour où Lacan m'a adopté (Grasset, 2002) et Le Péché originel de la psychanalyse (Seuil, 2007)
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Revue des Archers n°12
avec une nouvelle de Simone Molina

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Un livre d'artiste
"Entre les mots"
de Simone Molina
gravures de Dominique Limon |
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Le dernier ouvrage
d' Edgar Gunzig

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Comment notre univers s’est-il créé ? À partir de rien ? Comme un lapin sorti d’un chapeau sans prestidigitateur ? Comme le Baron de Münchhausen s’extirpant d’un marais en tirant sur ses bottes ?
Edgard Gunzig montre comment ce stratagème permet à l’univers de s’engendrer lui-même sans le fracas cataclysmique du Big Bang. De renaître de ses cendres et de se répliquer sans cesse. Notre univers actuel ne serait alors qu’un maillon de cette chaîne infinie. Il existerait depuis 13,7 milliards d’années mais aussi depuis toujours et pour toujours.
Une nouvelle cosmologie qui résulte de la confrontation de la relativité générale et de la théorie quantique des champs sur la scène du vide quantique.
Edgard Gunzig est professeur honoraire de physique à l’Université libre de Bruxelles.
Une émission à la radio suisse romande (série "Impatience") avec E Gunzig sur ce sujet est disponible sur le site :
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ISBN 2-7492-0675-8 (10 €)
www.edition-eres.com
Rencontre d'information du 30 septembre 2006 à
L'IFSI d'avignon |
Pas
de zéro de conduite pour les enfants de 3 ans!
Sous ce cri d'indignation se rassemblent des professionnels
de la santé et de l'enfance qui témoignent
de leur engagement et de leur ambition pour le développement
d'une prévention " prévenante
", attentive aux enfants et respectueuse des
familles.
Ils répondent à l'expertise de l'INSERM
sur le " trouble des conduites chez l'enfant
et l'adolescent ", dont ils dénoncent
les risques de dérive. En effet, avec cette
" caution scientifique ", les pratiques
de soin, d'éducation et d'accueil des tout-petits
peuvent être instrumentalisées à
des fins de sécurité et d'ordre public:
la détection des enfants " agités"
dans les crèches, les écoles maternelles,
les consultations médico-sociales, au prétexte
d'endiguer leur supposée délinquance
future, pourrait transformer, aux yeux des parents,
ces établissements d'accueil, de soin ou
d'éducation en instances de contrôle,
mettant en péril leur vocation sociale et
le concept même de prévention.
Ils rappellent l'intensité des mutations
familiales en cours et refu-sent la médicalisation
du mal-être social et psychique. Acteurs au
quotidien, ils revendiquent l'organisation d'un
débat transdisciplinaire qui réintroduise
les sciences humaines et la psychanalyse dans la
réflexion sur les difficultés de comportements
des enfants quelles qu'en soient les causes.
Avec les 180 000 signataires de la pétition,
ils demandent l'organisation d'un débat démocratique
et citoyen sur les préventions (médicale,
sociale, psychique) et la protection des enfants.
Ils en posent ici les bases à partir de leur
expérience, de leurs analyses et de leurs
convictions.
Avec la participation de : l'Association des
collectifs enfants, parents, professionnels (ACEPP),
Patrick Ben Soussan, Christine Bellas-Cabane, Michel
Botbol, François Bourdillon, Marie-Laure
Cadart, Jean-François Cottes, Pierre Delion,
Michel Dugnat (coordination), Sylviane Giampino,
Bernard Golse, Roland Gori, Catherine Graindorge,
Evelyne Lenoble, Philippe Meirieu, Laurent Mucchielli,
Gérard Neyrand, Michel Parazelli, Bruno Percebois,
Gérard Schmit, Pierre Suesser.
Et aussi Autheman, Eddi, Jiho, Pancho, Zou. |

ISBN : 2-02-023168-9
novembre 1995 -
Livre étant le sujet d'un
groupe de travail
Rencontre avec l'auteur le 8 avril
2006
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Qu'y a-t-il dans la parole de tellement redoutable
que, si souvent, l'homme choisit de l'accepter pour
la faire bavarder plutôt que de la faire parler
?
Une certaine épreuve à laquelle il
peut vouloir se soustraire : que découvre-t-il,
en effet, à l'instant où il recueille
cette parole qui lui a, semble-t-il, été
donnée gratuitement ? Que cette parole, avec
laquelle il croyait innocemment parler, se met à
lui poser cette question sidérante qui l'arrache
à toute innocence possible : "Es-tu
justifié de parler ? »
L'homme se soustraira-t-il à cette question
en se réfugiant dans la normalité
- quitte à payer cette fuite par un symptôme
- ou la prendra-t-il en charge en lui répondant
par une métaphore créatrice : si sa
réponse fait entendre ce qu'il a d'inouï
elle sera musique, si elle fait voir ce qu'il a
d'invisible elle sera peinture, si elle montre ce
qu'il a d'immatériel elle sera danse.
Pourquoi la production d'un tel instant créateur
est-elle si difficile ? Le sujet aussitôt
questionné par l'appel sidérant à
devenir, reçoit dans le même temps
une étrange injonction - celle du Surmoi
- à demeurer immobile sous la fixité
du mauvais il.
La question de cette division entre le commandement
sidérant et l'injonction surmoïque a
été, entre Lacan et l'auteur, l'objet
d'un dialogue privé que Lacan a rendu public
dans ses derniers Séminaires. |
Dans le cadre du projet de colloque sur le thème
de l'homoparentalité,
le Point de Capiton a organisé une rencontre
le Samedi 19 novembre 2005 avec Michel
Tort , autour de son livre :

Michel Tort est psychanalyste, professeur à
l'université de Paris-VII. Il dirige avec
Éric Fassin et Michel Feher le séminaire
" Actualité sexuelle " à
l'ENS/Paris-VII. Il est notamment l'auteur du
Désir froid. Procréation artificielle
et crise des repères symboliques, La Découverte,
1992.
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" Le discours sur
le " déclin du père " est
devenu un lieu commun. Ce diagnostic sur la faillite
de la fonction paternelle est porté au nom
de la psychanalyse, qui statuerait sur les atteintes
aux fonctions symboliques vitales pour le psychisme
humain et leur déstructuration actuelle.
La montée du pouvoir redoutable des Mères
mettrait en péril la bonne traversée
de l'dipe. La tâche de la psychanalyse
est plutôt d'interpréter ce discours
angoissé, en renversant les termes du problème.
" Le Père " est une construction
historique, solidaire des formes traditionnelles
de la domination masculine, qui assure aux pères
le monopole de la fonction symbolique. Cette figure
patriarcale, en crise depuis le début de
la modernité, est en passe de céder
la place, dans les sociétés démocratiques
actuelles, à de nouveaux arrangements des
rapports de parentalité. Mais la fin d'un
père, le " Père " du patriarcat
occidental, est la fin d'un monde - pas la fin du
monde. Les formes du devenir-sujet et l'exercice
des fonctions du père qui y participent sont
historiques et elles sont le lieu de relations de
pouvoir entre les sexes. Ce changement de perspective
ne va pas sans un réexamen critique des constructions
de Freud et de Lacan sur le père, qui reposent
sur la soumission à un potentat " séparateur
". On peut alors jeter les bases d'une histoire
positive de la paternité, en cessant de broder
nostalgiquement sur le récit édifiant
d'un déclin permanent. Du mouvement anti-paternel
de la jeunesse au milieu du XXe siècle, dont
" 1968 " demeure le symbole, à
la mise en cause des violences paternelles, il s'agit
de repérer les principaux aspects de la décomposition
de la " solution paternelle ", ses tentatives
de restauration par le bricolage d'un " ordre
symbolique " chargé de résister
à la liquidation de l'ordre ancien ; mais
aussi de discerner l'invention de nouveaux modes
de paternité, liés aux nouveaux rapports
de genre et de sexe. " |
Dufour Dany-Robert, Rochebrune Renaud de
Editeur : DENOEL
Collection : MEDIATIONS
ISBN : 2-207-25661-8
351 pages
Cet
ouvrage a été l'occasion d'un débat
organisé le 14 mai 2005
AU THÉATRE DES DOMS,
1 bis rue des Escaliers Sainte-Anne
84000 Avignon
avec la participation de notre association
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D'où vient cet extraordinaire
besoin de croyance qu'on retrouve toujours et partout
chez les hommes ? L'auteur s'interroge en examinant
ces figures historiques du divin qui vont du Totem
au Peuple et au Prolétariat en passant par
la Physis des Grecs et bien sûr, le Dieu des
monothéismes. II trouve une raison dans le
" réel " à cette propension
irrésistible à s'aliéner à
l'Autre. L'homme, en effet, est un être inachevé.
De ce manque dans sa nature, évoqué
par tant de penseurs de Platon à Lacan, la
science apporte aujourd'hui la confirmation avec
la théorie de la néoténie,
qui montre que l'homme, à la naissance, est
un prématuré. Voilà pourquoi,
pour opérer sa subjectivation, il a besoin
d'inventer des êtres surnaturels auxquels
il veut croire comme s'ils existaient vraiment.
Mais que se passe-t-il quand, comme aujourd'hui,
on assiste à la " mort de Dieu ",
annoncée par Nietzsche il y a un siècle.
L'être humain, s'il n'est plus aliéné
à un Autre, est-il désormais condamné
à la surenchère désespérée
et désespérante des fondamentalismes,
à la dépression face à un monde
désymbolisé ou encore à la
tentation de se recréer, mieux achevé,
avec l'appui des technosciences ? Sommes-nous ainsi
en marche, au milieu du chaos religieux et de la
déprime galopante, vers une post-humanité
? L'espèce humaine est-elle même radicalement
menacée ? Des questions cruciales qu'on ne
saurait examiner sans parcourir des champs de connaissance
très divers : l'anthropologie, l'histoire,
la philosophie politique, mais aussi l'esthétique
et la psychanalyse. |

Cet
ouvrage a été l'objet d'une rencontre
avec Jeanne Bernard, Psychanalyste.
le
21 janvier 2005
Voir
l'argument
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"Et malgré
la réflexion, la raison, le discernement,
le bon sens, je ne pouvais pas méconnaître
la voix d'une espèce de désir sourd,
qui s'était faufilée en moi, comme
honteuse d'être si insensée, et pourtant
de plus en plus obstinée: je voudrais vivre
encore un peu dans ce beau camp de concentration."
De son arrestation, à Budapest, à
la libération du camp, un adolescent a vécu
le cauchemar d'un temps arrêté et répétitif,
victime tant de l'horreur concentrationnaire que
de l'instinct de survie qui lui fit composer avec
l'inacceptable. Parole inaudible avant que ce livre
ne la vienne proférer dans toute sa force
et ne pose la question de savoir ce qu'il advient,
quand il est privé de tout destin, de l'humanité
de l'homme.
Imre Kertész ne veut ni témoigner
ni "penser" son expérience mais
recréer le monde des camps, au fil d'une
impitoyable reconstitution immédiate dont
la fiction pouvait seule supporter le poids de douleur.
Cette uvre dont l'élaboration a requis
un inimaginable travail de distanciation et de mémoire
dérangera tout autant ceux qui refusent encore
de voir en face le fonctionnement du totalitarisme
que ceux qui entretiennent le mythe d'un univers
concentrationnaire manichéen. Mis au ban
de la Hongrie communiste, ignoré par le milieu
littéraire à sa parution en 1975,
Etre sans destin renaît après la chute
du mur. Enfin reconnu, Imre Kertész a, depuis,
reçu plusieurs prix prestigieux tant en Hongrie
qu'en Allemagne.
Né dans une famille juive de Budapest en
1929, Imre Kertész a été déporté
en 1944, à l'âge de quinze ans, à
Auschwitz puis à Buchenwald. Il est libéré
en 1945. Depuis 1953, il se consacre à l'écriture
et à la traduction.
Sur "l'absence de destin", Imre Kertész
a composé une trilogie dont Actes Sud a,
en 1995, publié le dernier volume: Kilddish
pour l'enfant qui ne naîtra pas.
Actes Sud : Roman
traduit du hongrois par Natalia et Charles Zaremba
N° D'ÉDITEUR:
2729 DÉP. LÉG. : ]ANV. 1998 ISBN 2-7427-1542-8
F7 4793
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Editions
Encres du Sud 2003
ISBN 2-84525-005-3
Couverture : Raphaël Drommelschlager
L'auteur a travaillé avec Armand
Gatti, six ans de coopération fraternelle, à
Marseille, ville où les arbres montent à
la conquête du ciel; un dialogue ininterrompu rassure
les deux hommes.
De Jacques Broda, Armand Gatti nous dit:
" On peut ne pas être d'accord
avec lui, sur telle ou telle formulation, mais il pose
les interrogations qu'il faut. On peut ne pas être
d'accord avec le propos, mais avec l'homme toujours. J'ai
l'impression que ne pas être d'accord avec Jacques,
avec ce qu'il est, avec ce qu'il fait, ce serait m'amputer
de quelque chose...
C'est un homme qui joue dans sa vie à
lui une espèce d'essentialité, qui va vers
l'autre et qui crée ce mariage, cette rencontre,
que seuls les mots sont capables de porter chez lui. Dans
toutes nos expériences communes, il a été
porté par un esprit de lutte, à nous guérir
de ces deux maladies que sont l'humanisme et la rationalité.
Ici, Jacques a joué le rôle d'un médednfraternel... "
Il est des rencontres qui donnent envie
de poursuivre la pensée, l'écriture, la
lutte et l'amour.
Le Camp Domestique est au cur du sujet. |
Enclos
du temps (Zeitgehöft). Quand la sociologie
rencontre le savoir survivant et la poésie
la politique, éclate la langue.
Le
camp domestique est un précipité de
l'horreur contemporaine, une bombe que tous les
hommes politiques,
les travailleurs sociaux, éducateurs, parents,
enfants devraient lire et relire. A la fin du texte,
plus rien n'est comme avant.
Et j'ai du mal à oublier ou j'ai dû
mal lire. Les yeux me piquent.
Les témoignages: la cravache, le marteau,
le champ de maïs convoquent des souvenirs trop
présents. Enfermer le temps est impossible,
s'échappent la mémoire et l'espoir.
Derrière la dénonciation radicale
d'un capitalisme qui dévore ses enfants l'auteur
propose une refonte des rapports sociaux qui conduisent
à l'(auto)-extermination privée, de
centaines de millions de personnes.
A
dire, relire et faire lire.
Jacques BRODA est
professeur de sociologie à l'Université
de la Méditerrannée. Il est auteur
de plusieurs articles et ouvrages, co-fondateur
de l'Univers-Cité Populaire de Martigues,
il impulse à Marseille une association LEA
(Lire, Ecrire, Agir). Co-auteur du livre Ils naisssent
un couteau au cur (Temps des Cerises, 2001),
il anime, dans sa cité, des ateliers d'écriture
inédits.
Pages relatives à Jacques Broda:
Le Camp
domestique - L'Inconscient
Politique - Ils naissent
un couteau au coeur
Vivance - Elles |
 |
L'éclipse, le
Choeur de la Savine
"Parce qu'elle importe la nuit au milieu
de la clarté, le noir au sein de la lumière,
et qu'elle inscrit la mort dans la vie, l'Eclipse signe
un livre ouvert que nous avons écrit à la
Savine.
Cette cité où s'invene un être nouveau
d'un être au monde terriblement historique. La cité
demeure fière et blessée, traumatisée,
elle veille de son orgueil et de son incandescence indécente,
elle s'affiche d'une langue incendiaire qui cherche la
mesure, la norme, la limite dans l'incertitude du lendemain,
de sa main, de son sein."
Jacques Broda
L'éclipse,
le Choeur de la Savine (cliquez pour commander)
Ouvrage Collectif
Récit / Témoignage - Société
/ Politique -
ISBN : 2-84109-576-2 - 284 pages - Format : 195 x 140
Paru le 01-09-2005 - Disponible
16 € |
Dalila
Azouani, Farida Benchaa, Jacques Broda
Esma El Amraoui, N'Goran Kouamé, Sonia Serra.

Editions
le Temps des Cerises et L.E.A (Lire Ecrire Agir)
2001
Couverture : photographie de Jean-Pierre Vallorani |
Nous
nous sommes risqués à un Voyage au
bout de la vie, de la misère, de la galère
de la grande paupérisation qui frappe la
ville de Marseille et dont nous voyons les effets
dévastateurs sur le corps décharné
de cet entant dénutri. Nous nous sommes risqués
à écouter, entendre, dire, citer ses
paroles anonymes et singulières et partout
resurgit le cri de Fayçal : Donnez-moi de
l'Espoir !
Nous avons touché le fond du désespoir
et nous avons rebondi, nous sommes remontés
à la surface, dignes, fragiles et déterminés.
Ma vie ne peut se raconter, les mots me manquent.
Nous désirons avec vous, grâce à
vous, mettre en partage et en circulation cette
découverte terrible : au seuil du troisième
millénaire nous assistons à une véritable
mutation anthropologique qui remet en cause le développement
du genre humain.
L'enfant
du ghetto peut-être considéré
comme le père de l'homme.
Au
début était la parole, au centre était
l'écriture. Le " Dire pour Agir
" du Secours Populaire et les Cahiers de l'Espoir
nous ont d'abord réunis, puis nous nous sommes
émancipés de l'Association et nous
sommes associés à notre tour autour
d'un atelier de paroles où s'entrecroisaient
dires et traces des dires s'écrivant. Les
paroles furent ressaisies, blanchies, aiguisées,
transcrites et traduites.
Un livre est né : ILS NAISSENT UN COUTEAU
AU CUR et des enfants meurent à
petit feu chaque jour sous nos yeux, comme une consumation.
Le mourir à petit feu est devenu une façon
de vivre.
Le livre n'est pas que cela, nous nous sommes révélés
à nous-mêmes, nous sommes devenus auteurs-compositeurs
d'une parole universelle. L'unisson de nos dires
singuliers a fait exploser les timidités,
inhibitions, hontes qui nous collaient à
la peau, comme des écailles. De cette aventure
nous sommes ressortis grandis et de par le monde
allons un livre aux lèvres :
" L'écriture
m'a empêché de banaliser la misère,
j'ai découvert la possibilité de pouvoir
écrire pour transmettre ma révolte..".
Le
retour à la vie se fit par l'écriture.
|

Editions Ramsay
Catégorie Littératures étrangères
XX°
du 3/08/2004
592 pages
Cet
ouvrage fait l'objet d'une rencontre avec son auteure
avec le Point de Capiton. |
Edgard,
physicien connu, propose à Hélène,
jeune journaliste, d'écrire avec elle un ouvrage
de vulgarisation. Rapidement, l'entreprise savante,
organisée à jour et heure fixe, se mue
en une longue confidence qui les entraîne dans
la spirale historique du siècle : l'homme mûr
explore des épisodes d'un passé qu'il
voulait oublier.
Edgard a été un enfant caché
pendant la guerre. Ses parents, juifs de l'Est, communistes
militants, engagés dans les Brigades internationales
pendant la guerre d'Espagne, résistent dès
la première heure à l'occupation nazie.
Son père disparaît dans les camps de
concentration. Sa mère, toujours animée
d'une foi vibrante dans l'idéal communiste,
imagine en 1952 d'aller vivre en Pologne. Ce sont
les années de plomb staliniennes. La réalité
est insupportable. Piégés, la mère
et le fils devront leur survie à leur extraordinaire
capacité d'adaptation et d'imagination.
Hélène, la journaliste,
est partie d'une question innocente : quel est le
lien entre l'élaboration d'une pensée
scientifique et le parcours humain de son auteur
? Mais, pour elle qui dévide le fil rouge
de ces récits imbriqués, c'est une
initiation inattendue à des réalités
historiques qu'elle préférait ignorer,
à quelques notions pointues de cosmologie
et, doucement, à la découverte d'elle-même.
Histoire et considérations scientifiques
forment la toile de fond d'un suspense psychologique.
Avec cette perspective particulière : les
événements sont lus à la lumière
des recherches du professeur sur l'origine de l'univers
à partir du vide quantique.
Toute ressemblance avec les deux auteurs n'est pas
exactement une coïncidence. Mais, de leur talent
et de leur maîtrise conjuguées, naît
un couple de fiction éblouissant, une leçon
époustouflante d'humanité, d'humour
et de philosophie.
Élisa Brune, écrivain confirmé,
signe ici son sixième roman.
Edgar Gunzig, docteur en sciences physiques, professeur
honoraire à l'Université libre de
Bruxelles, est l'auteur de plusieurs ouvrages scientifiques.
|
Cet
ouvrage fait l'objet d'une rencontre avec son auteure
avec le Point de Capiton |
" La Forclusion - Enfermés dehors "
(Scripta-ERES)
" La clinique avec les psychotiques a confronté
l'auteur au concept de " forclusion ",
lequel est le nom de la fracture qui a enfermé
les sujets psychotiques hors de toute inscription.
Cet ouvrage est essentiel pour nourrir les interrogations
de celles et ceux que concerne la question de la
folie dans ses rapports avec le langage.
Solal Rabinovitch avance qu'un certain mode d'abord
des psychotiques permet de faire accéder
au langage un bout de Réel : Se plier rigoureusement
à la structure et se laisser guider par ce
qu'elle nous enseigne en sont les conditions."
Solal Rabinovitch, Psychanalyste
|

Editions
Bernard GRASSET Paris 2002
ISBN 2 246 42911 0
Illustration :Raphael,
Moise devant le buisson ardent.
Naples, Museo e Gallerie Nazionali di Capodimonte.
Cet
ouvrage fait l'objet d'une rencontre avec son
auteure avec le Point de Capiton.
|
« Je massis, calme et décidé, sur le bord du divan. Lacan en fut tout
surpris Que se passe-t-il?
Je veux vous
parler face à face, cette fois.
Eh bien, daccord
!
Il
sassit en face de moi. Il semblait
très ému, inquiet peut-être. Les mots jaillissaient
de ma bouche, tranchants comme une lame, dans une
totale vérité. Quai-je dit ce jour-là? Une
longue plainte probablement, jaillie de mon infinie
détresse. Il mécoutait au même niveau de vérité.
Ni lui ni moi ne jouions.
Quelque chose de la vie et de la mort était
en débat. »
Ce texte est le récit, presque le roman,
dune expérience qui a transformé radicalement
la vie de son auteur. En 1969, alors quil
est ingénieur agronome, Gérard Haddad rencontre
Jacques Lacan et commence avec lui une psychanalyse.
Cette aventure va durer onze années au cours desquelles
se sera opérée une métamorphose. Pour la première
fois, depuis Freud, un psychanalyste se risque à raconter sa
propre analyse. Il nous livre ici un témoignage
unique sur la pratique si controversée de Lacan
auquel lauteur rend pourtant hommage.
Gérard Haddad, ingénieur agronome, psychiatre et
psychanalyste, a notamment publié LEnfant illégitime (Sources talmudiques de la psychanalyse), Manger
le livre (Grasset, 1984), Les
Biblioclastes (Grasset,
1990), Freud en Italie (Aibin Michel, 1994), et il est traducteur de E. Ben Yehouda et Y Leibowitz. |

ISBN
2 02.036293/Imprimé en France 9.2000
Photo
DR
Cet
ouvrage fait l'objet d'une rencontre avec son
auteure avec le Point de Capiton. |
L'itinéraire
de Frantz Fanon, né antillais, mort algérien, et son
témoignage de psychiatre, décrivain, de penseur
politiquement engagé reviennent éclairer les désordres
et les violences daujourdhui. Fanon est
mort à 36 ans, à un âge où souvent une vie dhomme
ne fait que commencer. Mais toutes ses mises en garde
aux pays colonisés en voie dindépendance se
sont révélées prophétiques. De même, ses réflexions
sur la folie, le racisme, et sur un universalisme
confisqué par les puissants, à peine audibles en son
temps, ne cessent de nous atteindre et de nous concerner.
Lauteur des Damnés de la terre a produit une
oeuvre «irrecevable». Son propre parcours ne létait
pas moins et la manière dont il sinterrogeait
sur «la culture dite dorigine », sur
le regard de lautre et sur la honte na
pas toujours été reconnue.
Particulièrement qualifiée pour dresser ce portrait
biographique et intellectuel, Alice Cherki a bien
connu Frantz Fanon, travaillé à ses côtés, en Algérie
et en Tunisie, dans son service psychiatrique, et
partagé son engagement politique durant la guerre
dAlgérie. Elle nous apporte son témoignage
distancié sur un Fanon éveilleur de consciences,
généreux sans concessions, habité par le sentiment
tragique de la vie et par un espoir obstiné en lHomme.
ALICE
CHERKI:
Née
à Alger dune famille juive, elle a participé
activement à la lutte pour lindépendance.
Psychiatre et psychanalyste, elle est coauteur de
deux ouvrages, Retour à Lacan? (Fayard,
1981) et Les juifs dAlgérie (Éditions
du Scribe, 1981). Elle a publié plusieurs articles
portant sur les enjeux psychiques des silences de
lHistoire. |

COLLECTION
Psychanalyse et civilisation
dirigée par Jean NADAL
SÉRIE Trouvailles et retrouvailles
dirigée par
Jacques CHAZAUD
Cet
ouvrage fait l'objet d'une rencontre avec son auteur
avec le Point de Capiton.
|
Est-il
encore possible de produire quelque chose de neuf
sur lhistoire de la psychanalyse ? La réponse
est oui, à condition dadmettre que les premiers
lecteurs de Freud ont été des acteurs de cette histoire
et quils ont eu un rôle à jouer dans cette
aventure. Ainsi Émile Rosenthal, Maurice Lannois,
Maurice Lorrain, Raymond Cestan, César Tournier:
ils furent avant 1900 parmi les premiers à lire
Freud en France et à faire connaître ses idées.
Le
neuf, cest aussi Freud médecin denfants,
spécialiste des infirmes moteurs cérébraux, pionnier
de la neuropathologie infantile et connu en tant
que tel dans lentourage de Charcot. Cest
encore la conquête de la Salpêtrière par Pierre
Janet, un concours de circonstances dont les enjeux
idéologiques et passionnels navaient jamais
été mis au jour. Dans la relation complexe que Sigmund
Freud a entretenue avec ses collègues français,
il sera utile de distinguer deux versants. Dabord
les débats avec les disciples de Charcot: ils sont
au centre du présent ouvrage. Ensuite les rapports
avec les aliénistes ils seront analysés dans un
travail ultérieur.
André Bolzinger
est psychanalyste,
membre de la Société de Psychanalyse Freudienne.
Il collabore depuis plus de vingt ans à diverses
revues psychanalytiques, psychiatriques et psychologiques.
|

Collection
"Psychanalyse et Civilisation" dirigée
par Jean Nadal.
L'harmattan 1991 ISBN 2-7384-1146-0
Cet
ouvrage fait l'objet d'un séminaire au sein du
Point de Capiton.
|
Lorsque,
entre vingt et trente ans, quelqu'un tente de s'autodétruire,
peut-on encore parler de crise d'adolescence ?C'est
pourtant dans cette tranche d'age que le phénomène
suicidaire prend une ampleur inquiétante depuis une
dizaine d'années. Crise individuelle ?
Crise de société ? A quelle croisée ces deux trajectoires
s'imbriquent-elles ? Sortir de l'adolescence met en
oeuvre une dynamique identificatoire dont on peut
constater qu'elle prend chez certains une tournure
de plus en plus dangereuse. Pourquoi chez ceux-là
? Très souvent leur famille est marquée d'une division
qui modifie la gestion du rapport de rivalité.
Le terrain suicidaire prend souche
dans l'infantile et dans l'histoire familiale, mais
il se constitue avec une particulière réactivité aux
impacts de l'actuel. La clinique du suicidaire dévoile
de surprenantes connexions entre l'actuel et l'originaire.
Après une expérience de quelques années dans un
service hospitalier de réanimation d'urgence, Silvana
Olindo-Weber a poursuivi son étude des situations
de crise au cours de traitements pré et post-critiques.
Cet ouvrage est donc essentiellement basé sur une
expérience clinique.
Silvana Olindo-Weber est psychanalyste et docteur
en psychologie. |

Collection
"Psychanalyse et Civilisation" dirigée
par Jean Nadal.
L'harmattan 1994 ISBN 2-7384-2147-4
Préface de Jean Nadal
Colloque
"Psychanalyse et Ecriture"
Acte 1 : "De
la trace à la lettre"
sur ce site
|
Que
sont devenues les névroses ? Ces chateaux -forts de
la maladie d'amour, avec leurs systèmes de defense
solidement tournés vers l'interdit, se raréfiant dans
la pratique au point de faire figure d'exception.
A leur place que trouve-t-on ? Des patients hyperactifs
oscillant entre de brèves dépressions et des passages
à l'acte; des somatisants polymorphes, des phobiques
vagues. Les perturbations du comportement, de la relation,
de l'expression affective, nourrissent la souffrance
de ces êtres si peu différenciés qu'ils investissent
à peine lez conflit de la différence sexuelle. Les
théories des cas-limites implosent sous le nombre
et la diversité des manifestations pathologiques actuelles.
Pour autant, le sujet névrosé est-il voué à la disparition
?
Quand les structures sociales
et familiales subissent une si grande turbulence,
l'inconscient pourrait-il être autrement que le souffle
de la tempête ? Dans le chaos, l'ordre n'est plus
la fixité. L'instabilité peut alors s'ériger en principe
de défense, comme un ordre éphémère dans le désastre
de la consistance. Tout le sujet-limite se structure
sur cet ordre du précaire.
En suivant une jeune patiente,
Clio, en analysant plusieurs centaines de ses reves,
on voit apparaître une économie de l'originaire :
moments de terreur infantile traversant le temps,
tels ces lois immémoriales les "fueros"
dont parle Freud et que l'on retrouve aux fondements
de l'hyper-réactivité de la nouvelle pathologie.
Vincent Mazeran, neuropsychiatre, psychanalyste,
et Silvana Olindo-Weber, psychanalyste, ont publié,
entre autres, L'acte suicide (1988) - Les
déclinaisons du corps (1989), La diagonale
du suicidaire (1991). En collectif : Les
Etats limites (AFPEP 1993) - Violenza e
psicanalisi (Feltrinelli 1978) - Come camminare
nel cielo (Spirali, 1982) |

Collection
Aubier/Psychanalyse
Aubier, Paris 1997 ISBN 2-7007-2195-0
Ce
livre a fait l'objet d'un groupe de travail au
sein du Point de Capiton.
|
Le sujet en proie à la haine est celui qui, dévoré
par l'horreur que l'autre fait naître en lui, s'acharne
à détruire cette cause supposée de son indignité.
Fanatisé par cette idée obsédante, il ne cesse de
susciter puis de traquer cet obscur objet de sa rage
désespérée pour mieux le détruire, pour mieux se détruire
aussi.
Mais si, comme l'aurait dit Empédocle,
"la genèse commence quand la haine s'accomplit",
ici nulle genèse, nul accès à la création ne semble
être envisageable ni même pensable.
Celui qui est possédé par la haine
semble se dissoudre dans l'acte même de l'exécration
qui le pousse à vouloir éradiquer l'autre. Cette haine
le dévore, abîme son espace à tel point que, cessant
de frayer avec l'étranger pour ne plus aimer que son
semblable, il en arrive de proche en proche à détester
ensuite ses cousins, ses frères, ses enfants et disparaît
dans la vague de haine qui va submerger jusqu'à son
image.
Psychanalyste, Jacques Hassoun a notamment écrit
Les Indes occidentales (Editions de l'Eclat,
1987), Les Passions intraitables (Aubier,
1989 et 1993), L'Exil de la langue, Fragments
de langue maternelle (Point hors Ligne, 1993),
Les contrebandiers de la mémoire (Syros,
1994) et La Cruauté mélancolique (Aubier,
1995) |
Les
Cahiers du Détour
N°
1 REGARD
N°
2 EMPREINTE
N° 3 LIMITE
N° 4 PREMIER
N° 5 SILENCE
N° 6 BUVARD
Commande
(50 f le numéro, frais de port inclus) à l'ordre
de :
Editions ACERMA.L'Imprimerie, 22 rue du plateau75
019 Paris. 01 42 01 42 66
|
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Les Cahiers du Détour
Les
cahiers du détour sont nés du désir de faire se
rencontrer, à l'aide d'un mot phare, des cultures,
des sensibilités, des formes de pensée différentes,
souvent ignorées les unes des autres parce que vivant
en parallèle.
Ces cahiers ne sont autres qu'une invitation
à la flanerie, une façon de parcourir un espace
singulier où s'exposent des pièces braconnées ici
ou là, dans le grand patrimoine ou dans de plus
humbles jardins moins souvent visités.
Les
lecteurs en sont aussi les auteurs. |
TRAMES,
Actualités de la psychanalyse
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TRAMES,
Actualité de la Psychanalyse sadresse à toutes
les personnes qui sintéressent et/ou travaillent
au développement du discours analytique tel quil
sorigine de S.FREUD et a été défini par J. LACAN.
Cette revue a été fondée par un certain nombre de
personnes, travaillant sur la Côte dAzur, dans
le cadre des cartels de lÉcole de la Cause Freudienne
; mais une revue nétant pas une école, TRAMES
demeure indépendante de celle-ci sur le plan institutionnel.
Axée
sur la clinique, la théorie et lépistémologie
de la psychanalyse (AUTOUR), TRAMES s ouvre
naturellement aux champs connexes de la culture.
La poésie, les arts et les sciences y trouvent leur
place dans les multiples rapports quils entretiennent
avec linconscient (ALENTOUR).
De
plus, Trames édite un certain nombre douvrages
qui, du fait de leur spécificité, ne peuvent entrer
dans le cadre de la revue (Séminaires, Conférences
N°25
d'octobre 1997
Trames
5 rue Paul Déroulède
06 000 NICE |
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