Donc aujourd’hui, les soignants et les directions des hôpitaux publics reçoivent une lettre pleine de «reconnaissance » et de « gratitude » de la part du directeur général de l’agence régionale de santé d’Ile de France et dans le même temps on apprend par Mediapart que les affaires continuent « buisness as usual ».
Ca donne vraiment envie de les cogner ces connards ! Et avoir envie ce n’est pas faire.
Donc aujourd’hui, les soignants et les directions des hôpitaux publics reçoivent une lettre pleine de «reconnaissance » et de « gratitude » de la part du directeur général de l’agence régionale de santé d’Ile de France et dans le même temps on apprend par Mediapart que les affaires continuent « buisness as usual ». La caisse des dépôts et consignations va utiliser cette crise pour renforcer la politique néolibérale de mort et de merde, les partenariats publics privés, la start-up nation avec toutes ces conneries déshumanisantes.
Opportunité incroyable donc.
Ma parole, en tant que psychiatre, pour ne pas devenir fou, faut-il devenir criminel ? Car ça donne envie de les tuer ces cons. Mais l’interdit du meurtre, on y tient car c’est un organisateur de la société et pour les soins psychiques. Et la colère, ce n’est pas la haine. C’est même un antidote contre la haine.
Alors les applaudissements de 20h, il va vraiment falloir les coupler avec une huée contre ce gouvernement de merde et ses sbires, contre ces annonces débiles des va-t-en guerre à la petite semaine. Contre cette unité nationale de façade et qui par derrière continue de planter dans notre dos, celui des soignants, celui des citoyens, le couteau infecté des réformes destructrices du système public de santé.
C’est à hurler, c’est à vomir. C’est indécent, obscène, révoltant.
Ca donne vraiment envie de tout lâcher, de rendre sa blouse, son tablier ou n’importe quoi. De dire je vous emmerde, allez vous faire en-hum-hum… et tout le reste.
Mais surtout, ça donne envie de se soulever vraiment, de se lever et de casser cette machine de mort de ce thanato-pouvoir de godriole.
Alors, qu’est-ce qu’on attend ? Citoyens, soignants, c’est avec l’énergie du désespoir que nous devons nous soulever. Cette énergie qui nous est transmise par cette catastrophe, celle que nous devons aux morts, celle qui nous oblige pour les vivants.
C’est maintenant et il ne faut plus attendre.
Manifestation pour l’hôpital, Paris 14 novembre 2019 © M. Bellahsen