Programme
Mireille Nathan-Murat : » Identifications à un destin de génocide » (« Poursuivi par la chance » Ed L’Harmattan)
Il ne suffit pas de ne pas pouvoir oublier pour se souvenir. Avant même de s’exercer au devoir de mémoire, les enfants des survivants de génocides reçoivent en héritage l’empreinte indélébile de la ségrégation raciste, du marquage, de la séparation, de la relégation, de la déportation et de la destruction étatiquement orchestrée. J’en témoigne comme fille et petite-fille de Français d’origine juive qui ont résisté au génocide perpétré par le gouvernement français de Vichy et l’état nazi avec lequel il collabora. Psychanalyste, j’interrogerai l’emprise mortifère de la cruauté légalisée dont les parents furent l’objet.
Hélène Piralian : « Quand l’autre disparaît. Eclipse ou destruction »
(« Génocide et Transmission » Ed L’Harmattan)
Si le projet génocidaire vise avant tout la destruction de la Transmission, c’est-à-dire la disparition de l’autre comme constituant du sujet, quelles conséquences cette disparition a-t-elle pour les survivants ? Peut-il y avoir pour eux, pour certains, une ré(ins)tauration de l’autre, et dans ce cas, dans quelles conditions et sous quelles formes?
1997 – 57 pages – 8€
Simone Molina : « Entre deux rives et deux oublis »
Certains événements traumatiques impliquent le collectif: » L’autre guerre » dont parle J. Hassoun, pour nommer la Shoah. Ces guerres nommées, puis oubliées : « Abolition de la citoyenneté française aux juifs d’Algérie sous le gouvernement de Vichy « , mais aussi ces guerres déniées en tant que telles : » Evénements d’Algérie « , » Maintien de l’ordre par les français musulmans ». Lorsqu’un sujet s’y est trouvé pris, comment ses descendants peuvent-ils » faire histoire » d’un événement dont la transmission a été plus ou moins muette?
Jacques Hassoun : interviendra comme discutant de cette rencontre, à partir de son ouvrage récemment paru » L’obscur objet de la haine « . (Ed Aubier 1997)
Sonia Lawniczak :
Rétrospective – Gouaches et Acryliques
« Nostalgie d’un temps où je pouvais » mettre mes cauchemars en peinture », tout nus, en pleine force. Maintenant que ma douleur est moins vive,(…) j’ai l’impression que ma peinture reflète une fadeur nouvelle, comme ce corps retrouvé, si lourd, si encombrant, si coupable. Car ces personnages que j’ai peints, je les aime (…) Ils étaient la représentation de retrouvailles: à la fois moi et les morts – ma mère et ses déportés qu’elle avait rejoints(…).
Œuvres de Sonia Lawniczak
L’atelier de photographie « Nadar »
L’atelier d’écriture « Papier de Soi »
Service du Dr Pandelon (Montfavet)
« La trace comme une image »