« Poétique du cerveau » de Nurith Aviv – samedi 25 mai 2019 à 10h30

En collaboration avec le Point de Capiton, la séance unique du samedi 25 mai à 10h30 sera suivie d’une discussion avec Simone Molina, présidente du Point de Capiton. POÉTIQUE DU CERVEAU Nurith Aviv – France 2015 1h06mn – Du 25/05/19 au 25/05/19 POÉTIQUE DU CERVEAU.

Nous poursuivons donc notre cycle (passionnant ! aux dires de nos spectateurs) autour de Nurith Aviv, débuté en début d’année avec sa trilogie sur la langue hébraïque. Petit rappel de principe, Nurith Aviv est la première femme à être reconnue comme directrice de la photographie par le Centre National de la Cinématographie, pour avoir fait l’image d’une centaine de films de fiction et de documentaires (pour Agnès Varda, Amos Gitaï ou encore Jacques Doillon). C’est en 1989 qu’elle a débuté sa carrière de réalisatrice mettant la question de la langue au cœur de sa recherche personnelle et cinématographique. Poétique du cerveau se démarque quelque peu de ces précédents films puisque cette fois la cinéaste se confie et livre son histoire personnelle, celle de sa mère, de sa grand-mère. À partir de photographies issues de ses archives personnelles, les souvenirs, les réflexions que ces images éveillent en elle, Nurith Aviv joint un discours scientifique pertinent, l’aidant à appréhender les profondeurs de notre boite crânienne. Elle est aidée de témoignages de scientifiques et de neurologues (Vittorio Gallese, Yanin Dudai, Laurent Cohen…), le tout dans un bain linguistique qui sied bien à sa démarche personnelle. Les chercheurs interrogés racontent, souvent avec émotion, leur parcours, comment ils en sont venu à la recherche, puis nous parlent de leur travaux ( les mécanismes de la mémoire, les neurones miroirs, le bilinguisme chez les bébés, les récepteurs d’olfaction, etc.) et les interprétations qu’ils en font. « Globalement, dans les choses très savantes mais aussi très belles qui se disent ici, se dégage un portrait relativement optimiste de l’humanité, qui consiste à penser que nous nous constituons comme individu avec autrui, que rien de ce qui nous appartient n’est tout à fait étranger à l’autre, que la vie sociale, psychique, neurologique et biologique est une interaction constante entre nous et notre environnement, particulièrement humain. Belle leçon, dont le film ne nous dit pas pourquoi l’homme en fait un si mauvais usage ». (Jacques Mandelbaum, Le Monde)

In la Gazette du cinéma Utopia- Avignon

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