Samedi 14 mars 2020,10h30.L’autre côté de la mer, le film de Dominique Cabrera sera suivi d’un débat avec Caroline Renard. Utopia Avignon – Débat reporté à une date ultérieure.

Dans le cadre du cycle autour de Dominique Cabrera, la séance unique du samedi 14 mars à 10h30 est maintenue. Toutefois, la discussion prévue avec Simone Molina, présidente du Point de Capiton et Caroline Renard, Maîtresse de conférence en études cinématographiques à l’Université d’Aix-Marseille, est reportée à une date ultérieure.

L’AUTRE CÔTÉ DE LA MER

Dominique CABRERA – France 1997 1h30 – avec Claude Brasseur, Roschdy Zem, Catherine Hiegel, Marthe Villalonga, Ariane Ascaride…

Du 14/03/20 au 14/03/20

Après être passée par la très rigoureuse école du documentaire, Dominique Cabrera pour sa première fiction a choisi de nous parler du déracinement, prenant le mal à sa racine : la colonisation et ses répercussions. Pied-noir elle-même, née en Algérie, elle se focalise naturellement sur cette communauté prise entre deux feux. « La chance paradoxale d’être d’origine pied-noir, dit-elle, c’est d’avoir fait l’expérience du racisme de deux manières : avoir éprouvé ce que c’est qu’être rejeté parce qu’on est né de l’autre côté de la mer, mais aussi avoir fait partie d’un groupe qui, en Algérie, ne se mélangeait pas avec l’autre.» Le film met donc l’accent sur ce double sentiment d’exclusion.

D’un côté Georges Montero (Claude Brasseur impeccable), pied-noir, directeur d’une conserverie à Oran, borné dans ses opinions, mais le cœur débordant, se rend pour la première fois à Paris pour y subir une opération de la cataracte. De l’autre, Tarek (Roschdy Zem), ophtalmologue dans un hôpital de banlieue, jeune beur intégré au point d’avoir oublié ses racines.
Après cette opération, Montero « retrouve la vue »… et son cœur. Il voit enfin ce qui se passe autour de lui : la souffrance des rapatriés qui ont laissé une partie d’eux-mêmes au pays et celle des Algériens qui n’ont pas coupé le cordon ombilical avec la mère patrie… Il s’établit entre eux un très fort rapport de filiation, une relation père-fils qui se renforcera tout au long du film au grè de leurs rencontres jamais anodines et de leurs péripéties, jusqu’au moment où Georges devra choisir entre rester en France ou bien rentrer, le cœur libre au moment où la guerre civile prend de l’ampleur. In la gazette du cinéma Utopia http://www.cinemas-utopia.org/avignon/index.php?id=5053&mode=film